Retrouvez ci-dessous le lien vers la nouvelle plateforme : https://ebiadhd-database.org
Objectifs
Évaluer les effets et le niveau de certitude des preuves concernant les interventions médicamenteuses et non médicamenteuses pour le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) tout au long de la vie, et créer une plateforme web mise à jour en continu pour aider au partage des décisions avec les personnes concernées.
Méthodes
Il s’agit d’une revue « ombrelle » basée sur des méta-analyses d’essais randomisés, regroupées au sein d’une plateforme d’aide à la décision. Six bases de données ont été consultées jusqu’au 19 janvier 2025. Étaient incluses les revues systématiques comportant des méta-analyses comparant une intervention (médicamenteuse ou non) à un contrôle passif chez des personnes diagnostiquées avec un TDAH. Les critères principaux comprenaient : sévérité des symptômes (selon le type d’évaluateur et le délai), acceptabilité (abandons toutes causes) et tolérance (abandons en cas d’effets indésirables). Les critères secondaires comprenaient le fonctionnement quotidien, la qualité de vie, les symptômes associés et les effets secondaires clés.
Les méta-analyses éligibles ont été réestimées selon une méthode statistique standardisée. La qualité méthodologique a été évaluée à l’aide d’AMSTAR-2 et la certitude des preuves, à l’aide d’une version algorithmique de GRADE.
Résultats
Sur 414 articles examinés, 115 ont été retenus, soit 221 combinaisons uniques (participants, interventions, comparateurs, résultats). Au total, 221 méta-analyses ont été réestimées à partir de 47 rapports.
À court terme, chez les enfants et les adolescents, les agonistes alpha-2, les amphétamines, l’atomoxétine, le méthylphénidate et la viloxazine présentaient des effets moyens à importants sur la réduction des symptômes du TDAH, avec une certitude de preuve modérée à élevée. Le méthylphénidate montrait des bénéfices cohérents selon tous les types d’évaluateurs. Ces traitements étaient globalement moins bien tolérés que le placebo, sauf pour le méthylphénidate et l’atomoxétine, pour lesquels la différence n’était pas significative.
Chez l’adulte, l’atomoxétine, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), le méthylphénidate, et — dans les essais de haute qualité — les amphétamines présentaient une efficacité avec une certitude au moins modérée et des effets de taille moyenne. Le méthylphénidate, les amphétamines et l’atomoxétine étaient moins bien tolérés que le placebo.
Certaines interventions non médicamenteuses (acupuncture et TCC chez l’enfant/adolescent, pleine conscience chez l’adulte) montraient de grands effets mais avec une faible certitude. Aucune preuve solide à long terme n’a été trouvée pour quelque intervention que ce soit.
Une plateforme en ligne (https://ebiadhd-database.org/) a été développée pour présenter les effets et la certitude des preuves en fonction de l’âge et des types d’interventions.
Conclusions
Cette revue fournit des données actualisées pour aider les personnes concernées et leurs proches, les cliniciens et les élaborateurs de recommandations à choisir la meilleure prise en charge des symptômes du TDAH. La plateforme en ligne devrait faciliter la prise de décision partagée en pratique quotidienne.

